C.U.46. Dialogue avec un futur assassin.

Publié le par Antoine AMATE

C'est un cas pour lequel, l'on est obligé de contenir sa révolte. C'est intolérable de lire le parcours d'un individu, avant un possible destin de meurtrier. Cependant, ce cas n'a pas l'heur de déranger les professionnels imbus de certitudes et si peu de scrupules. Il serait intéressant que les psys prennent part aux responsabilités désastreuses de leurs patients… Qu'en pensez-vous ?

Post de départ par Nyvay, le 04/06/2020 à 17h18mn. Je reposte ce message en espérant trouver du réconfort.

Bonjour, J'ai 16 ans, depuis maintenant un peu plus d'un mois. Je souffre d'impulsions/tocs, qui provoquent des flashes ou pensées où je me vois tuer mes parents, ma sœur, mon chat, mes amis, souvent avec un couteau. Je peux rester quelques jours sans cette impression que je pourrais faire du mal à quelqu'un, où je comprends le problème mais une fois retombées, je suis de nouveau incapable de me calmer. J'ai l'impression que plus la personne est fragile, plus je suis susceptible dans une phase d'angoisses. J'en ai déjà parlé à ma famille et j'ai pris un rendez-vous avec une psychothérapeute le 6 juin mais je ne peux pas m'empêcher de penser que je suis psychopathe, un tueur! Tout à l'heure, je caressais mon chat au niveau du cou pour me rassurer quand j'ai commencé à m'imaginer l'étrangler. J'ai senti un truc au niveau du torse comme une sorte de poids; j'ai alors cru que j'allais vraiment le faire et j'ai eu une envie de pleurer et contrairement aux autre fois, je n'ai plus de boule au ventre, de poids dans le dos; je ne me sens pas aussi mal qu'avant. Maintenant, j'ai juste cette impression de poids au torse et une envie de pleurer et pourtant l'impression que je vais le faire est toujours là; du coup, je me dis que je suis peut-être en train de devenir un psychopathe. Je n'arrête pas de me dire que ce n'est pas un toc et que je suis vraiment fou. Habituellement, je suis plutôt joyeux et blagueur mais aussi toujours stressé, fatigué, un peu nerveux et je me retiens souvent de pleurer : par exemple, lorsque mes parents se disputent alors que je sais que c'est mauvais pour le stress et je suis aussi du genre à me mettre la pression pour tout et rien et pourtant même si tout m'indique que c'est une phobie d'impulsion, j'ai peur de vraiment le faire, d'être vraiment une personne mal intentionnée. 

Post de Oragemécanique, le 05/06/20 à 17h56mn. Bonjour Nyvay, Ce qu'il vous arrive ressemble plus à une victime collatérale du climat délétère que créent et entretiennent vos parents. Donc, ce n'est pas à vous de voir le psychologue mais à eux. Quand la paix sera revenue à la maison, quand la sérénité parentale deviendra lénifiante comme avant, alors vous vous sentirez beaucoup mieux.

Les disputes parentales vous plongent dans une terrible dépression, confirmée par vos envies de pleurer, vos grosses fatigues, vos dépersonnalisations / déréalisations. Il est temps que cela cesse. Etudiez la possibilité de passer du temps chez des proches, ailleurs qu'en milieu familial, cela vous permettra de voir plus clair.

Cependant, si vous voulez des détails techniques sur ce que j'ai avancé, je peux vous les fournir. Je précise en passant que les maladies mentales sont possibles à cause de l'ignorance. Amicalement.

Post de Nyvay, le 06/06/20 à 13h02mn. Oragemécanique, En effet, je viens de consulter un psychothérapeute et ce qu'il m'a dit est proche de ce que vous avez avancé; je me sens un peu mieux, bien que j'aie toujours peur de faire du mal à quelqu'un. Cela vient du fait que ces derniers temps je dors mal et je me retiens beaucoup de pleurer ou même je retiens ma colère et surtout que je stresse pour rien. En tout cas, merci pour votre réponse, elle m'a rassuré. (A 14h17mn) J'aimerais savoir s'il est possible que ce genre de problème soit causé par un stress post traumatique ?

Post de Oragemécanique, le 06/06/20 à 15h02mn. Salut Nyvay, Merci pour votre retour. En quelque sorte, vous aimeriez savoir si la perspective de devenir psychopathe pourrait être la conséquence d'un trauma? Je vous réponds oui, catégoriquement : étant entendu que le trauma va d'une réflexion mal accueillie à un viol, en passant par l'usage ponctuel de substances hallucinogènes. La psychopathie est l'enfant naturel de l'usage du cannabis.

Tout ce qui altère ou modifie l'état de conscience, la perception du monde environnant, déclenche une mécanique mentale qui n'est pas bien expliquée dans les manuels. Tenez, prenez l'angoisse, les crises d'angoisse… Il y a si peu de personnes qui peuvent vous expliquer ce qu'il se passe dans ces moments-là. Que se passe-t-il lors d'une crise d'angoisse? Et si j'osais, je vous demanderais à quoi ça sert l'angoisse? A qui ça profite l'angoisse?

Réfléchissez déjà à tout cela. Amicalement.

Post de Nyvay, le 07/06/20 à 12h29mn. Oragemécanique, D'après ma psychothérapeute, j'aurais aussi trop retenu ma colère et j'aurais peur de la "déverser sur quelqu'un" et qu'il faudrait que je la sorte d'une autre manière en faisant de la boxe ou en tapant dans un ballon! 

J'aimerais cependant savoir s'il se peut que je fasse vraiment du mal à quelqu'un?

Post de Oragemécanique, le 07/06/20 à 14h35mn. Bonjour, Pour ce qui est de la possibilité de faire du mal à autrui… je ne peux répondre, ne connaissant pas suffisamment votre vie.

En ce qui concerne votre dépression, je dois vous rappeler la manière dont cela fonctionne. En premier lieu, il y a un centre d'émission d'ondes négatives, destructrices (source). En second lieu, votre cerveau, par ses récepteurs, reçoit toute cette peste (récepteur) et au final, il y a l'enregistrement dans votre cerveau qui perturbe votre vie quotidienne, qui est cause de votre mal-être (enregistreur).

La psychologue vous préconise de faire de la place pour enregistrer à nouveau. Certes, votre réconfort ne peut être que temporaire. Je vous ferai remarquer que les antidépresseurs agissent sur les récepteurs… Ils amoindrissent les capacités mais ne règlent rien!

L'idéal, bien sûr, consiste à agir pour la tarir. Dans un premier temps, l'on doit circonscrire le traumatisme et sans doute reformater le disque dur… J'attends toujours les réponses sur l'angoisse ! Amicalement.

Post de Nyvay, le 08/06/20 à 07h35mn. Oragemécanique, Pour ce qui est des antidépresseurs je n'en prends pas. Je connais la source du traumatisme et j'en ai parlé à la psychothérapeute; pour ce qui est de mes angoisses, elle commencent souvent en me rappelant de l'impression très forte que j'avais lorsque je croyais que j'allais tuer mon chat et c'est souvent après que j'ai l'impression de pouvoir blesser quelqu'un. Je suis aussi très mal lorsqu'il y a un couteau ou quelque chose de dangereux.

Lors de mes crises d'angoisse, je me désintéresse de tout; je n'arrive plus à sourire; je sens une gêne au niveau du torse, mon cœur bat plus fort, plus vite et ensuite, je peux avoir une boule au ventre, transpirer mais j'ai surtout envie de pleurer. Je pense que les crises d'angoisse sont là pour m'avertir de la quantité de stress trop élevé que j'ai et que je ne devrais pas refouler ma colère lorsque je me défoule sur mon ballon comme me l'avait conseillé ma psychothérapeute. Je pleure énormément et après ça, je me sens mieux. Comme a dit ma psychothérapeute, j'aurais moins de mal avec mon chat ou toute autre personne fragile car il serait impuissant comme moi lors de la scène qui m'a traumatisé et tout simplement car il est plus facile de les blesser.

Lorsque je n'ai pas de crises, je suis plus réaliste et je suis capable de faire la différence entre une envie et une angoisse. Mais lorsque je fais une crise, je remets en cause ce que je pensais et j'ai de nouveau l'impression que c'est inévitable, que je vais vraiment commettre un crime. Je ne sais pas combien de temps il faudra pour que je guérisse et j'ai peur de ne jamais guérir ou que cela revienne dans le futur.

Enfin bref, merci pour vos réponses.

Post de Oragemécanique, le 08/06/20 à 11h39mn. Bonjour Nyvay, Vous avez la chance d'être suivi par une thérapeute qui vous prend en considération et qui sincèrement tente de vous aider. Continuez à lui faire confiance car dans l'urgence où vous vous trouvez, c'est un soutien inespéré. Ne laissez pas tomber vos rendez-vous.

Votre guérison est possible si vous envisagez et acceptez les causes que la littérature ordinaire néglige. Lors de vos crises d'angoisse vous êtes attaqué par un ennemi invisible qui vous fait souffrir pour obtenir sa pitance : une sorte de phéromone dont il se nourrit. Une fois sa récompense obtenue, vous pleurez pour contenir votre état de lassitude. Vous avez été pompé littéralement.

Votre problème résulte des tentatives effectuées par une conscience extérieure dans le but de supplanter la vôtre; c'est ce qui explique la modification instantanée de votre mode de pensée et bouscule votre code moral; toutes vos sensations physiques sont dues à son agitation pour vous perturber davantage.

En conclusion, vous devez donner congé à ce compagnon embarrassant. Tout est possible mais très délicat! L'espoir n'est pas un vain mot ! Amicalement.

Post de Nyvay, le 08/06/20 à 14h11mn. Oragemécanique, Je ne comprends pas trop ce que vous voulez dire dans votre troisième paragraphe "une autre conscience"; pour le coup, ça m'éloigne de ce que m'a dit ma thérapeute ou alors, j'ai mal compris votre message.

Quand vous dites, cette autre conscience, c'est que mon corps pourrait le faire mais pas mon "esprit" ?

Post de Oragemécanique, le 08/06/20 à 17h59mn. Salut Nyvay, Ce que je vous demande, c'est de bien comprendre mes arguments. Je ne vous demande pas de les croire mais simplement de les comprendre. Lorsque j'aurai fini de tout vous exposer, alors vous déciderez si je suis crédible ou non; si mes hypothèses peuvent vous apporter une solution ou non !

Comme je vous ai exposé, votre thérapeute soigne votre présent. Perso, je vous apporte des éléments pour comprendre votre cas, pour modifier votre destin tant redouté.

Contrairement à l'Académie, je sais que le cerveau peut être troublé, dominé et même envahi par des volontés extérieures, des esprits errants sans identité, immatériels, invisibles et surtout sans énergie. Il y a actuellement, un parmi tant d'autres, qui est intéressé par votre personne physique qui peut réaliser ce que lui ne peut pas faire (phobie d'impulsion). Comme il est immortel, il ne connaît pas les sentiments et les émotions quand on donne la mort… lui qui est toujours responsable des suicides...

Vous avez par moments des états de conscience altérés par un esprit (entité) qui tente de faire de vous un psychopathe. Avez-vous compris ? Amicalement.

Post de Nyvay, le 08/06/20 à 18h33mn. Oragemécanique, Je ne saisis pas vraiment ce que vous voulez dire!

Actuellement, je vais bien, je peux me servir d'un couteau sans trop paniquer mais avec mon chat, j'ai toujours du mal. Selon ma thérapeute, c'est parce que le chat se retrouverait impuissant si je voulais lui faire du mal, comme moi lorsque j'ai assisté à la scène qui m'a particulièrement choqué.

Je vous remercie de m'avoir rassuré au début mais maintenant je vais éviter de poser des questions car elles me font replonger dans l'angoisse. Merci.

Post de Oragemécanique, le 08/06/20 à 19h45mn. Salut, Donc, prenez acte : nous suspendons nos entretiens. Je vous avais demandé d'essayer de comprendre… Vous n'en tenez pas compte.

A une autre fois, peut-être ? !

FIN.

*****

Commentaires.

Dialogue avec un futur assassin est le titre qui convient le mieux à cet échange qui avait été nommé : "Phobie d'impulsion / Aidez-moi." 

Ce qui est remarquable, c'est la fuite en avant, le refus de considérer cette triste réalité sans cesse renouvelée; pire encore, l'on pense toujours selon la méthode Coué: en se répétant à l'envi, candidement, qu'en tapant rageusement dans un ballon, on évacue sa colère, on se purifie, on redevient calme ! Triste illusion qui ajoute des échecs aux échecs patiemment collectés par des professionnels largement diplômés. On finit par se demander si un état d'incapacité de prise en charge ne serait pas la marque de fabrique de la psychologie inopérante que se complaisent à propager tous nos spécialistes psy !

L'étonnement reste constant : "Pourquoi refuser l'ingérence d'une entité, d'une volonté, d'un esprit désincarné, dans la conduite personnelle de sa propre conscience? Pourquoi écarter d'un revers de main toute connaissance non transmise sur les bancs de l'Université ? Enfin, pourquoi faire de sa science une discipline indiscutable ?" Face au dogme psychiatrique, avatar de la nouvelle secte, il faut étendre et partager les responsabilités. Un professionnel doit rendre des comptes à la justice lorsque son patient est reconnu criminel ! C'est à l'homme de savoir d'arrêter le bras meurtrier de l'ignorance. Des années d'études ne peuvent absoudre un professionnel, au contraire, elles le condamnent doublement.

Ainsi, l'homme du 21ème siècle serait plus stupide que ses ancêtres !? Comment parvenir à pense qu'il n'existe pas de monde parallèle, peuplé par des entités qui parviennent à modifier le cours de nos vies, à modifier nos destins ? Comment expliquer que la nuit porte conseil ? Que celui qui cherche trouve ? Et que celui qui s'aide, Dieu l'aidera ?

Selon le dictionnaire, il y a au moins deux formes de connaissance : celle qui recourt au raisonnement et celle, immédiate, qui ne passe pas par la raison. L'inspiration, l'intuition, la création, l'imagination, sont des productions de cette absence de collaboration lorsqu'elle est lumineuse et positive. Mais cette interférence communique aussi des pensées intrusives, des idées noires, toutes visant à ternir l'éclat humain, la vie humaine, posant un sombre et lourd couvercle sur nous autres, modestes représentants de cette espèce menacée.

Voilà à quoi est soumis Nyvay : à un esprit destructeur dont la seule consolation sera apportée par le sacrifice d'un innocent : anima, être humain ? Il ne faut pas se nourrir d'illusions, la seule voie possible est l'émancipation du jeune Nyvay car tant qu'il sera prisonnier des influences néfastes, il constituera un danger ! Ne se dit-il pas psychopathe ?

Nyvay est en partie convaincu que son autonomie de penser s'est trouvée remise en question au moment où il a vécu la fameuse scène, qu'il évoque plusieurs fois sans la décrire… C'est le traumatisme vécu et tu qui laisse dans l'incapacité d'agir. Sans aucune précision, aucune aide possible de quelque part ; par contre l'on peut évoquer le constat amer, Nyvay est un futur délinquant. Sera-t-il criminel, pédophile ? Battra-t-il sa compagne, tuera-t-il des animaux ? Je ne peux répondre à cette terrible probabilité !

Oragemécanique, alias lefilsdariane, sumad…

Publié dans Psychologie

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